Une Démystification des Idées Reçues sur la Ménopause
La ménopause, souvent associée à des fluctuations hormonales et à des symptômes physiques, a également été longtemps considérée comme une période de détresse psychologique. Cependant, une nouvelle publication scientifique, rédigée par des experts du Brigham Women’s Hospital de Boston et leurs collaborateurs internationaux, remet en question cette idée préconçue. Voici ce que l’on peut en retenir :
- Pas d’Impact Universel sur la Santé Mentale :
- Contrairement à l’idée reçue, la ménopause ne provoque pas systématiquement une augmentation du risque de troubles mentaux tels que la dépression, le trouble bipolaire ou l’anxiété chez toutes les femmes.
- Les auteurs de l’article n’ont pas trouvé de preuves que la ménopause entraîne invariablement une hausse du risque de ces pathologies.
- Cela signifie que chaque femme réagit différemment à la ménopause sur le plan mental.
- Groupes à Risque :
- Bien que la ménopause ne soit pas un facteur universel de risque, certains groupes sont plus vulnérables sur le plan mental pendant cette période.
- Les personnes ayant déjà souffert de dépression sont plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs pendant la ménopause.
- Les troubles du sommeil liés aux bouffées de chaleur nocturnes et les événements stressants concomitants à la ménopause peuvent également augmenter le risque de problèmes mentaux.
- Eviter une Attribution Erronée :
- L’association systématique entre ménopause et détresse psychologique peut entraîner des attentes négatives chez les femmes approchant de cette période.
- Il est essentiel de ne pas supposer automatiquement que les symptômes mentaux sont directement liés à la ménopause.
- Une mauvaise attribution de la détresse psychologique à la ménopause peut retarder un diagnostic précis et un traitement approprié.
- Contexte de la Ménopause :
- La transition vers la ménopause, qui dure de quatre à dix ans, commence en moyenne à l’âge de 47 ans.
- Outre les fluctuations hormonales, cette période coïncide souvent avec des événements de mi-vie stressants, tels que des changements professionnels ou relationnels.
« Je crois que la médecine et la culture au sens large ont été influencées par cette stigmatisation, façonnant les opinions largement répandues sur la ménopause »
Dr Lydia Brown, Melbourne School of Psychological Sciences
En conclusion, la ménopause ne doit pas être automatiquement associée à des problèmes de santé mentale. Chaque femme est unique, et il est essentiel de considérer les facteurs individuels lorsqu’il s’agit de la santé mentale pendant cette période de transition. Pour les cliniciens et les femmes, le message clé est de ne pas présumer que les symptômes mentaux sont inévitablement liés à la ménopause.